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Les Saôneurs
collectif d'artistes lyonnais

Les Saôneurs, pour leur seconde saison feront vibrer la Chapelle de l’Hôtel-Dieu jalon de l’histoire de l’architecture lyonnaise au cœur de la presqu’île. Au 17ème siècle, la chapelle participait d’un parcours de façades monumentales qui, avec l’Hôtel de Ville et la loge du Change, affirmait le pouvoir laïc naissant. Unique chapelle baroque entièrement décorée, la qualité de l’utilisation du trompe l’œil de reliefs et de matériaux nobles joue avec la lumière afin d’illuminer le lieu de l’intérieur. Propriété des Hospices-Civils-de-Lyon, ceux-ci mènent un projet de restauration d’envergure depuis 2007 et c’est tout naturellement que les Saôneurs, au-delà d’entrer en résonnance avec la majesté de l’édifice, contribueront à sa restauration.

Les Saôneurs est un collectif d’artistes lyonnais pour la plupart musiciens issus du CNSMD de Lyon. Il s’est constitué à l’automne 2020, fort de l'expérience douloureuse parfois de la crise sanitaire de la covid… Notre objectif est de nous réapproprier les champs de l’art vivant et, poètes et rêveurs, de surprendre le public lyonnais par une saison de musique de chambre exigeante – Vitez aurait dit élitaire pour tous - où l’élégance, le raffinement et les grandes œuvres du répertoire côtoient la simplicité et le partage. Nous sonnerons les 4émes mardis du mois, d'avril à octobre en la chapelle de l'Hôtel-Dieu et de novembre à avril en la chapelle de l'Antiquaille

Pour la saison d’hiver 2023-2024, nous traversons la Saône et vous donnons rendez-vous sur la colline de Fourvière à l’Antiquaille, accueillis par l’ECCLY - Espace Culturel du Christianisme à Lyon. Haut lieu de l’histoire lyonnaise depuis l’antiquité - cachot présumé de St-Pothin en 177, maison de l’humaniste Pierre Sala à la Renaissance, couvent de la Visitation du XVIIème siècle à la Révolution, puis hôpital rattaché aux Hospices-Civils-de-Lyon jusqu’en 2003, l’Antiquaille conserve la Chapelle des Visitandines à l’épure inspirante. Nous y sonnerons dans l’intimité et la chaleur hivernale de luth renaissance, clavecins, violes de gambes, violons et théorbe baroques et jusqu’aux guitares modernes, tels que cette blanche chapelle su résonner depuis des siècles.

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À la Chapelle de l'Hôtel-Dieu
les mardis d'avril à octobre > 20h30

Pour ouvrir la seconde saison des Saôneurs en la Chapelle de l’Hôtel-Dieu, le concert que propose la violoncelliste Hager Hanana est né de l’émerveillement pour un petit violoncelle, le piccolo. Doté d’une 5ème corde dans l’aigu, avec de beaux graves et des aigus lumineux qui mettre en musique la symbolique de l’instrument - le passage du grave à l’aigu comme évocation du passage de la terre au ciel, du corps à l’âme, l’expressivité du violoncelle piccolo ne cesse d’éblouir. Ce monde sonore et baroque si particulier, qu’il se manifeste par la plus extravagante virtuosité ou la plus pure poésie, ne nous laissera pas indifférent.
Après avoir impressionné le public de la Chapelle de l'Hôtel-Dieu à l'automne, le Quatuor Mycélium retrouve Mozart, Haydn et Schubert avec trois chefs-d’œuvre ; le second quatuor milanais du jeune Mozart – il n’a que 16 ans – reflète l’élégance du classicisme viennois, « le cavalier » de Haydn aux accents contrastés d’un menuet-valse à une fiévreuse cavalcade finale d’une noirceur pré-romantique, et enfin le célébrissime quatuor « Rosamunde » de Schubert, dédicace aux poètes, où diffusent des mélodies d’une tendresse infinie - réminiscences de Marguerite au rouet du Faust de Goethe et extraordinaire romance variée du drame Rosamunde de Helmina von Chézy, la plus parisienne des poétesses allemandes.
Composées il y a tout juste 300 ans, le cycle des sonatas da chiesa, sonates d’église pour clavecin obligé et violon de J-S. Bach, placent les deux instruments dans un dialogue à trois voix égales où la science du musicien de génie se lit au travers du prisme de la beauté, de la complicité et de l’amitié. Après une première partie en septembre dernier avec Kaori Yugami et Minori Deguchi, ce sont Xavier Sichel, violon baroque et François Guerrier, clavecin qui achèvent ce cycle de sonates en trio. Un hommage émouvant au langage universel que représente la musique. Sous la voûte de la chapelle de l’Hôtel-Dieu, peut-on trouver lieu plus approprié pour écouter raisonner trois de ces plus belles sonates ?

Prochain concert

C'est par un transport d'impatience que Fontenelle s'écria tout haut "Sonate que me veux-tu?". Et en 1734, Mondonville écrit dans la préface de son 3ème opus: "Il y a peut-être plus que de la témérité à donner aujourd'huy de la musique instrumentale au Public, on a mis au jour depuis quelques années un nombre si prodigieux de Sonates de toute espèce qu'il n'y ait personne qui ne croye que ce genre est épuisé."
Dans ce contexte de foisonnement musical nous plongeons dans un monde tiraillé entre la tradition du discours d'une beauté pure et l'ajoût de merveilles exotiques, de nouvelles inventions qui créeront l'admiration ou le scandale ! Simon Pierre au violon, vous propose de découvrir des oeuvres époustoufflantes du temps de Louis XV, accompagné de Clément Geoffroy au clavecin et Etienne Floutier à la viole de gambe. 
L'ensemble l'Archivolte membre associé à notre collectif nous propose en fin d'été, un voyage dans le Londres baroque, deux flûtes, une viole de gambe et un clavecin pour nous promener sur la Tamise au temps de Charles 1er et des derniers Stuart.
L'Archivolte composé de Marie Lerbret & Augustin D'Arco, flûtes à bec - Louise Bouedo, viole de gambe et Mathilde Blaineau, clavecin - nous embarque pour ce voyage où la France et l'Italie inspirent nos voisins d'outre-manche : suites de danses du Grand Siècle, réveries, douceur et chaleur latine guident cette originalité toute britanique où les mondes se croisent pour le plus grand plaisir des auditeurs. Une ballade de balades londoniennes au charme étonnant...
Le souffle de l’Ancien et du Nouveau Monde : Hymne au vent, hymne au ciel, invitation à la méditation et au rêve, mais aussi aux rituels et à la danse, Pierre Hamon nous propose un voyage par le souffle, dans l’univers sonore des flûtes des anciennes civilisations de l’humanité. Des flûtes doubles médiévales, descendantes de l’Antiquité grecque et romaine, aux flûtes des civilisations précolombiennes, une multitude de flûtes qu’elles soient en os, en céramique, en roseau ou bambou, en bois, creusées ou tournées résonnent en nous. Si les flûtes séduisent les vivants, elles communiquent aussi avec les esprits… Los Pasos Perdidos – les pas perdus – sont ce cheminement sur le pouvoir originel de la musique générée par le souffle et les rythmes qui nous amène à la transe, à la méditation comme à la jubilation, mais aussi au partage d’un moment de complicité musicale entre un artiste, Pierre Hamon, ses flûtes, et nous même.

31 octobre

Concert a sorpreza, lullistes versus ramoneurs !

L’ensemble Trialogues se régale à faire découvrir un répertoire qui nous guide d'un classicisme naissant vers les prémices de l’époque romantique. Cette période charnière est élégante comme tout, pleine de vivacité, de profondeur et d'une légèreté rebondissante, qui prédisent Haydn ou Mozart.

Durant toute la deuxième partie du XVIIIème siècle, contrairement à leurs voisins européens, l’Allemagne, l’Autriche et l’Angleterre aussi, gardent jusqu’aux années 1830 une belle place à la basse de viole, à côté du violoncelle, alors que la fonction de basse continue s’estompe discrètement.

Peuplé de beaucoup de compositeurs injustement méconnus et qui côtoyaient des Carl Stamitz, Carl Friedrich Abel... plus souvent joués aujourd'hui, c’est ce monde à la fois riche, touchant et très accessible que Trialogues nous propose de faire entendre.

Les Saôneurs, pour cette dernière Variation en la Chapelle de l'Hôtel-Dieu, vous font plaisir et ne gâchent par leur plaisir pour un concert baroque dans le plus bel écrin baroque de Lyon... Un instant de surprises qui fait la part belle aux grands noms du répertoire français, ceux que Denis Diderot aimait à qualifier de Utmiutsol et de Utrémifasollasiututut dans son roman Les bijoux indiscrets. Vous avez dit baroque ? Alors tous les affects de ce genre si français nous reviennent en mémoire, des grandeurs lullistes de la grotte de Versailles, aux bergeries si charmantes d'un Couperin, passant par les portraits cachés du parti des ramoneurs ; dans une variété de timbres Les Saôneurs vous promènent entre littérature et musique, des Anciens aux Modernes, du Grand Siècle aux Lumières...
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À la Chapelle de l'Antiquaille
les mardis de novembre à avril > 20h30

28 novembre

Trésor du
Minoritenkonvent 

12 décembre

Une soirée chez Rossini

23 janvier 2024

Clair de lune

27 février

Suites anglaises

26 mars 

Et le luth le meilleur
qu’il mist onc en escharpe

23 avril

Le bal du cœur

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