Les Saôneurs
collectif d'artistes lyonnais
Les Saôneurs est un collectif d’artistes lyonnais pour la plupart musiciens issus du CNSMD de Lyon. Il s’est constitué à l’automne 2020, fort de l'expérience douloureuse parfois de la crise sanitaire de la covid… Notre objectif est de nous réapproprier les champs de l’art vivant et, poètes et rêveurs, de surprendre le public lyonnais par une saison de musique de chambre exigeante – Vitez aurait dit élitaire pour tous - où l’élégance, le raffinement et les grandes œuvres du répertoire côtoient la simplicité et le partage. Nous sonnerons un dimanche par mois au Théâtre Carré 30 de décembre à avril et, les derniers mardis du mois, d'avril à novembre en la chapelle de l'Hôtel-Dieu.
Pour la saison d’hiver, poussez la porte d’une toute petite boîte noire ; le Carré 30 - caché entre le Musée des beaux arts et l’opéra - trente places en gradins, cinq mètres sur cinq et la proximité des musiciens qui susurrent à l’oreille la beauté d'œuvres de Bach, Mozart et des moins connus Sainte-Colombe ou de Visée aux sons d’instruments d’exception ; les clavicorde, théorbe, luth ou violoncelle baroque… C’est aussi un plaisir d’aborder, d’une autre manière, le grand répertoire et de créer cette rare intimité avec le public qui porte tout artiste désireux de partager en toute sincérité. Accueillis par une équipe jeune et enthousiaste, nous sommes heureux de faire connaître et soutenir un lieu où vous êtes nos amis, comme dans notre propre salon.
Les Saôneurs, pour leur seconde saison feront vibrer la Chapelle de l’Hôtel-Dieu jalon de l’histoire de l’architecture lyonnaise au cœur de la presqu’île. Au 17ème siècle, la chapelle participait d’un parcours de façades monumentales qui, avec l’Hôtel de Ville et la loge du Change, affirmait le pouvoir laïc naissant. Unique chapelle baroque entièrement décorée, la qualité de l’utilisation du trompe l’œil de reliefs et de matériaux nobles joue avec la lumière afin d’illuminer le lieu de l’intérieur. Propriété des Hospices-Civils-de-Lyon, ceux-ci mènent un projet de restauration d’envergure depuis 2007 et c’est tout naturellement que les Saôneurs, au-delà d’entrer en résonnance avec la majesté de l’édifice, contribueront à sa restauration.


Au Carré 30
un dimanche par mois de décembre à avril
deux séances > 11h & 18h
11 décembre
Manon's dream
08 janvier 2023
La guitare fait pleurer les songes...
05 février
Diptyque de gambe
Dans l'intimité du théâtre Carré 30, dans l'intimité du clavicorde, la claviériste Kaori Yugami, entourée du public nous porte à écouter un des instrument les plus discret que l'on puisse imaginer. Comme un chuchotement autour des illustres compositeurs, Carl Philip Emmanuel Bach, Mozart, Haydn et jusqu'à Debussy, comme une comptine pour bercer la petite Manon-Kotoné... Kaori joue pour la première fois son clavicorde, instrument de Emile Jobin dont elle a conçue et réalisé la rosace... Une expérience unique pour nous !
À travers la musique, langue universelle des rencontres et des métissages, résonnent les époques, les cultures, et la guitare - instrument nomade par excellence - symbolise ces chemins de l’Orient à l’Occident, du Septentrion au Sud méditerranéen. Alors sous les doigts de Guillaume Gibert, cette guitare nous balade de la profondeur du Baroque Allemand d’un Bach aux souvenirs exaltants de l’Italie d’enfance d’un Scarlatti, sans oublier la chatoyante Espagne de Mudarra, Sanz ou Albéniz. Une escapade savante et populaire, intime et passionnée où l'ailleurs affleure au bout des cordes…
G.-P. Telemann disait de la viole de gambe qu’elle mérite davantage que quelques trilles ajoutés à une partie de basse…Au creux de ce diptyque qui sillonne les XVIIe et XVIIIe siècles, la viole de Louise Bouedo révèle son ambivalence : tant harmonique que polyphonique, instrument de basse qui se prête avec un brin d’impertinence au rôle de dessus. C’est de cette double élégance que naît la richesse expressive de cet instument d'une rare beauté, tout à la fois agile et fragile.
05 mars
Scarlatti, précis de jonglage
à l’usage des oreilles
La pièce se présente comme un récital de clavecin. On vient pour écouter des sonates du compositeur de l'Espagne baroque Domenico Scarlatti... Mais, dès les premières notes des balles - petits personnages sans corps ni tête - rentrent en scène. Sortes de satellites autour de la claveciniste Mathilde Blaineau, elles gravitent avec la logique des sons plus que celle de la chute des corps. Ce contrepoint jonglé par Denis Fargeton structure l'écoute sans la surcharger. Il substitue à l'oreille du néophyte celle de l'initié en passant par son oeil... Une expérience unique de la compagnie Feinte.
2 avril - 11h & 18h
Sur un sentier broussailleux
Le tympanon au XVIIIe siècle, connu sous le nom de pantaléon, est un instrument usité dans des cercles très différents de la société européenne - monastères, cours royales, salons de l'aristocratie ou tavernes !
Sur un sentier broussailleux, guidé par Nadav Ovadia et son tympanon est une invitation à un voyage musical inspiré de la nature : l'écoulement de l'eau d’un ruisseau, le bruissement de feuilles dans un bois venteux, la sombre et froide nuit de l'hiver ou l'étreinte chaleureuse du soleil sur la peau en été. Une nature intimidante, mystérieuse, agréable, réconfortante et poétique…
