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Durant la période baroque, l’imitation de la voix chantée par les instruments fut un des grands enjeux des musiciens, et dans cette entreprise, c’est probablement la viole de gambe qui se distingue des autres. Ainsi l’Europe entière a développé une écriture faisant dialoguer violes et voix dont la première forme apparaît en Angleterre, le Consort Song.

Peu à peu, ce genre se retrouve lié à celui du lamento - la lamentation -, par sa capacité à toucher et à émouvoir qui met en musique un texte généralement lugubre, tout en illustrant le dialogue entre un humain affligé sur son sort et une entité divine.

 

Cette facette de la musique pour consort de viole et voix a voyagé en Allemagne. Si l’écriture de ces pièces se rapproche de la tradition anglaise, leur portée diffère. Dans l’Allemagne du XVIIème siècle bercée par la tradition luthérienne, les œuvres musicales sont l’aboutissement de prédications ou de réflexions théologiennes ; alors les œuvres pour voix et violes mettent en musique des textes sacrés.

La figure centrale reste celle de l’être humain en proie à des questionnements, mais celui-ci cherche son réconfort dans la foi et l’amour en Dieu. L’introspection nait du dialogue entre les instruments et la voix où les imitations en contrepoint dépeignent la tourmente intérieure du croyant ou sa joie.

 

Du Souffle à l’Archet propose alors de découvrir cet univers musical peu connu, autour de deux chefs-d’œuvre du répertoire - Ach dass ich Wassers gnug hätte de Johann Christoph Bach et Ach Herr, lass deine lieben Engelein de Franz Tunder - et de compositeurs méconnus comme Geist ou Schein, qui nous annoncent le génie de Johann Sebastian Bach.

Avec

Du Souffle à l‘Archet

Nicolas Kuntzelmann, contre-ténor

Pauline Chiama, Marianne Muller,
Layal Ramadan & Nathan Gaillard,
consort de violes

François Ramet, lumières

Chapelle de l'Hôtel-Dieu

Quand

lundi 12 mai – 20h30

Le Chant des Âmes

Johann Hermann Schein > 1586-1630

Da Jakob vollendet hatte

Johann Sebastian Bach > 1685-1750

L‘Art de la fugue BWV 1080 > Contrapunctus I

Franz Tunder > 1614-1667

Wachet auf ! Ruft uns die Stimme

Johann Sebastian Bach

L‘Art de la fugue BWV 1080 > Contrapunctus II

Christian Geist > ca.1650-1711

Es war aber an der Stätte

Johann Sebastian Bach

L‘Art de la fugue BWV 1080 > Contrapunctus XII

Heinrich Schütz > 1585-1672

Erbarm dich mein, o Herre Gott

Johann Christoph Bach > 1642-1703

Ach, dass ich Wassers g‘nug hätte

Franz Tunder

Ach Herr, lass deine lieben Engelein

Johann Sebastian Bach

L‘Art de la fugue BWV 1080 > Contrapunctus XVIII

Cantate BWV 166 > Choral : Wer weiß, wie nahe mir mein Ende !

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