Sonate, que me veux-tu?

"Sonate, que me veux-tu?"

C'est par un transport d'impatience que Fontenelle s'écria tout haut "Sonate que me veux-tu?". Dans les années 1750 à Paris, en pleine querelle des bouffons, les uns prennent parti pour la musique française, rangé du côté de l'illustre Jean-Philippe Rameau, tandis que les autres prennent le parti de la musique italienne défendue comme la meilleure des musique par Jean-Jacques Rousseau.

Derrière cette vaine querelle se cache un constat évident: la musique instrumentale en France, à pris une place essentielle dans la vie musicale. Mais déjà en 1734, Mondonville lui-même dit dans la préface de son 3ème opus: "Il y a peut-être plus que de la témérité à donner aujourd'huy de la musique instrumentale au Public, on a mis au jour depuis quelques années un nombre si prodigieux de Sonates de toute espèce qu'il n'y ait personne qui ne croye que ce genre est épuisé."

Obligés de se dépasser, d'innover, de livrer au public des oeuvres avec une virtuosité nouvelle, de façonner leur ouvrage à l'images des plus beaux tableaux, les musiciens livrent leur plus belle musique dans cette émulation parisienne.

C'est dans ce contexte de foisonnement musical que nous plongeons dans ce monde tiraillé entre la tradition du discours d'une beauté pure et l'ajoût de merveilles exotiques, de nouvelles inventions qui créeront l'admiration ou le scandale !

Ainsi Simon Pierre, au violon, vous propose de découvrir des oeuvres époustoufflantes du temps de Louis XV, accompagné de Clément Geoffroy au clavecin et d'Etienne Floutier à la viole de gambe.